Vélelle : ce vaisseau bleu à l’assaut des flots
À première vue, on pourrait la confondre avec une méduse. Mais la Vélelle est en réalité plus proche des siphonophores.
Les siphonophores sont des colonies de polypes spécialisés issus d’un seul polype initial. Tous appartenant à la classe des hydrozoaires.
C’est une espèce pélagique qui fait partie du neuston, une catégorie d’organismes aquatiques liés à la surface, que le biologiste marin Alister Hardy avait baptisée « The Blue Fleet » ou aussi « la flotte bleue. »
A quoi ressemble la vélelle ?
Il faut dire que ces créatures sont aussi étranges que surprenantes avec leur ailette au vent et le reste flottant en surface.
En réalité, la Vélelle se présente sous la forme d’un anneau cartilagineux bleu de forme ovale, atteignant une longueur maximale de 6 cm.
La partie centrale est translucide et est ornée de motifs ovoïdes de taille décroissante. Au-dessus de cet anneau, une voile triangulaire translucide se dresse perpendiculairement. Elle arbore des motifs sinueux, avec une hauteur maximale de 3 cm.
Les polypes se trouvent sur la face intérieure de ce flotteur énigmatique.
Parce que c’est mieux en images : Voir la vidéo
Un animal inoffensif
Un détail important à noter est que contrairement à certaines méduses, la Vélelle ne provoque pas d’urticaire chez les humains.
Et pourtant, comme je vous le raconte dans le livre Plonger En France – Partout, Tout Le Temps, j’ai bien cru que j’allais être attaquée par ces millions de petites créatures à la dérive.
Où observer les vélelles ?
Ces créatures étonnantes habitent les latitudes tropicales à subtropicales de tous les océans du globe. Cela y compris la Méditerranée occidentale également.
De manière occasionnelle, les vélelles peuvent se retrouver le long de la côte ouest des Îles Britanniques. Ou encore de l’Irlande.
Cependant, il est essentiel de savoir qu’elles ne peuvent se déplacer par elles-mêmes.
En effet, la vélelle se déplace entièrement en se laissant au bon vouloir du vent. C’est après une tempête que l’on peut parfois les retrouver échouées par milliers le long des plages, généralement au printemps et au début de l’été.
Un spectacle à ne pas manquer pour les amateurs de plongée en eaux libres !
Mais qui dégage une odeur pestilentielle sur les plages.
Dites-moi en commentaire si vous avez déjà observé ces petites créatures.
Et surtout… prenez du plaisir à plonger en France et ailleurs en étant heureux/heureuse 😊
Hélène
PS : trouvez d’autres renseignements sur la vie aquatique dans cet ouvrage.