Un code du sport unique
Aller plonger en France vous met face à cette spécificité : le code du sport.
En effet, il est impossible de faire fi de cette particularité française qui protège et ennuie à la fois.
Aussi, et parce que je ne pouvais pas tout mettre dans le livre Plonger En France – Partout, Tout Le Temps, voici quelques notions de base pour mieux tout comprendre.
C’est quoi le code du sport ?
Le plus simple est de voir le code du sport comme une loi contraignante qui va régir comment vous pourrez plonger dans un « établissement ». Par établissement, vous devez comprendre un centre de plongée commercial ou une structure associative de plongée non commerciale.
Le code du sport reconnaît les 5 agences de formations et de certifications françaises suivantes :
- Fédération française d’études et de sports sous-marins (FFESSM)
- Union nationale des centres sportifs de plein air (UCPA), très proche de la FFESSM
- Fédération sportive et gymnique du travail (FSGT)
- Association Nationale des Moniteurs de Plongée (ANMP)
- Syndicat National des moniteurs de Plongée (SNMP)
Le code du sport reconnaît également l’agence de formation et de certification internationale suivante : Confédération Mondiale des Activités Subaquatiques (CMAS)
Toute autre agence de formation et de certification n’est pas reconnue en France aux yeux du code du sport (2023).
Un Directeur de plongée
Alors qu’en Belgique on utilise régulièrement l’abréviation DP pour désigner celui ou celle qui fera la Direction de Palanquée (n’importe quel plongeur autonome), en France, le code du sport prévoit une fonction de Directeur de Plongée (DP). Ces deux notions n’ont rien à voir l’une avec l’autre.
En effet, le directeur de plongée en France est le responsable au sens large de la sortie de plongée. Le code du sport lui donne des pouvoirs et des responsabilités.
Il peut par exemple reconnaître à un plongeur non-détenteur d’une certification reconnue par le code du sport des aptitudes pour la plongée qui se fera sous sa responsabilité.
Il s’agit d’une possibilité que le code du sport lui octroie, il ne s’agit en aucun cas d’une obligation.
Cela veut dire par exemple qu’il peut reconnaître un « advanced scuba diver » comme étant PA20 (plongeur autonome à 20 mètres) ou PE40 (plongeur encadré à 40 mètres) ou autre chose. C’est le DP qui décide en âme et conscience, éventuellement après une plongée de « test ».
Il peut aussi prendre le parti de ne donner aucune reconnaissance d’aptitude.
Il peut également choisir de réduire des prérogatives. Par exemple, un PA40 pourrait pour une plongée se retrouver PE40.
Sa décision est souveraine. Cela se comprend facilement dès lors qu’on se rend compte qu’elle engage sa responsabilité.
Le DP n’a aucun pouvoir ou compétence concernant une quelconque reconnaissance d’aptitude pour les niveaux de moniteur ou instructeur.
Si vous êtes détenteur d’une carte de certification CMAS (peu importe dans quel pays elle a été émise), c’est plus simple, car elle est reconnue dans la grande majorité des cas comme une carte française.
Prêt à plonger en France ?
Dites-moi en commentaire vos expériences de plongée dans l’Hexagone
Et surtout… prenez du plaisir à plonger en France et ailleurs en étant heureux/heureuse 😊
Hélène
PS : trouvez d’autres infos concernant les organismes de formation dans cet ouvrage.